Nous ne sommes pas les boucs émissaires du Gouvernement!

Posté par David FERRERO le 27/11/2024

Le ministre de la (dys)fonction publique, Guillaume KASBARIAN, dans la ligne droite des politiques de droite et d'extrême droite du gouvernement, annonce des mesures scélérates concernant l'augmentation des jours de carence et la diminution du salaire pendant les arrêts maladie.

Monsieur KASBARIAN incarne cette génération politique de droite opportuniste. Libéral affirmé, il n'a jamais travaillé dans la fonction publique. Influencé par les idées de Friedrich HAYEK, il est l'héritier de THATCHER et REAGAN. Son soutien enthousiaste à la nomination d'Elon MUSK dans le chantier de démolition de l'administration publique états-unienne ne laisse pas de doute quant à ses objectifs pour la France. La diminution de la place de l'État dans la régulation de l'économie, la fin du modèle de répartition pour financer nos services publics, la privatisation sans limite des missions de l'État sont les étapes à suivre.

Que propose-t-il concrètement ?

  1. Modification du régime des arrêts maladie :
    • Instauration de trois jours de carence (contre un seul actuellement)
    • Réduction de la rémunération à 90% du traitement brut indiciaire
    • Maintien de la suspension des primes dès le premier jour
    • Impact financier : 400 millions d'euros d'économie sur l'ONDAM (Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie)
      • À noter : Cette mesure crée une inégalité flagrante avec le secteur privé où les jours de carence sont généralement couverts par les conventions collectives et les organismes de prévoyance. Le risque est double : une précarisation des agents publics malades et un effet domino sur le secteur privé, où le patronat pourrait s'appuyer sur cette décision pour remettre en cause les protections existantes.

  2. Rémunération au mérite :
    • Introduction d'un système d'évaluation individuelle
    • Mise en place de critères de performance collective

  3. "Assouplissement" des procédures de licenciement :
    • Facilitation des licenciements pour insuffisance professionnelle
    • Révision des procédures disciplinaires

  4. Mesures salariales restrictives :
    • Gel du point d'indice pour 2024
    • Suppression de la GIPA (Garantie Individuelle du Pouvoir d'Achat) pour 2024

La GIPA est un dispositif compensatoire essentiel qui permet aux agents dont la rémunération a peu évolué de maintenir leur pouvoir d'achat sur une période de 4 ans. Sa suppression en 2024 représente une perte nette pour les fonctionnaires et contractuels (CDI/CDD) qui y auraient eu droit, toutes catégories hiérarchiques confondues (A, B et C).

Cette année donc, R.I.P. la GIPA.

À la CGT, nous ne laisserons pas faire. Le 5 décembre, en intersyndicale, nous appelons à la grève et à une manifestation.

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