Le gouvernement a récemment annoncé une réforme visant à réduire l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires, la faisant passer de 100 % à 90 % du salaire pour les arrêts de courte durée. Présentée comme une mesure nécessaire pour réaliser des économies budgétaires, cette initiative n'est pas du tout du goût de votre syndicat et des agents publics. Mais au-delà de la contestation, une question centrale se pose : cette réforme est-elle réellement justifiée ?
Un nouvel effort pour les fonctionnaires
L'argument principal avancé pour justifier cette réforme est la nécessité de réaliser 900 millions d’euros d’économies pour les finances publiques. Or, cette économie se fait une fois de plus sur le dos des fonctionnaires, sans aucune compensation prévue.
En clair, cette réforme revient à appauvrir une fois de plus les agents publics sous couvert d'un "effort".
Une aggravation du pouvoir d'achat
Les fonctionnaires ont déjà subi plusieurs mesures de rigueur ces dernières années, notamment le gel du point d’indice et la suppression de certains dispositifs de compensation salariale. Cette réduction de l’indemnisation des arrêts maladie constitue une nouvelle attaque contre leur pouvoir d’achat.
Une mesure inefficace contre les arrêts abusifs
Un autre argument avancé est celui de la lutte contre les arrêts maladie abusifs. Or, aucune étude sérieuse ne démontre que les agents publics se mettraient plus en arrêt que dans d'autres secteurs. Par ailleurs, si l’objectif est de limiter les abus, il existe d’autres solutions, comme un renforcement des contrôles médicaux. Punir l’ensemble des fonctionnaires pour quelques cas isolés d’abus est une approche injuste et inefficace.
Pourquoi cette réforme est-elle une erreur ?
Conclusion : une attaque injustifiée contre les fonctionnaires
À la CGT du CHMS, nous pensons qu'il serait plus juste d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des fonctionnaires. Cette réforme ne résoudra ni les problèmes budgétaires ni ceux liés aux arrêts maladie, mais elle contribuera à creuser davantage les inégalités et à dégrader le moral des agents. Il est donc essentiel de s’y opposer et de défendre un modèle plus juste pour tous.