Cette année, la CGT fête ses 130 ans ! Dans ce contexte, France Télévisions a commandé un film à Gilles PERRET.

Le réalisateur a choisi notre syndicat pour réaliser un portrait d'une de nos militantes syndiquées. Il est venu tourner des images dans l'hôpital la semaine dernière.

Crédit photo : Marion RICHOUX

Nous sommes particulièrement enthousiastes de la visibilité de notre syndicat, de ses luttes et de ses revendications.

Rendez-vous en fin d'année pour la diffusion, nous vous tiendrons informés.

Une fête d'anniversaire

Le congrès fondateur de la CGT a eu lieu le 23 septembre 1895. Premier syndicat constitué en France, la CGT a une histoire riche et intense.

C'est donc les 130 ans de notre confédération, l'occasion de regarder avec fierté les victoires et les luttes du passé, mais aussi de se projeter sur les luttes à venir.

L'union départementale CGT Savoie propose une journée de fête le 27 septembre à la salle François Mitterrand de Montmélian.

A l’occasion des 50 ans de la promulgation de la Loi Veil (dépénalisant l’IVG en France), la CGT CHMS souhaite mettre en lumière les combats et la vie d’une grande dame : Gisèle Halimi.


Née en 1927 dans un Tunis sous protectorat français, elle remet très tôt en question les injonctions sociales autour de sa place de femme dans la société. C’est sûr, elle ne se laissera pas dicter sa vie !


Elle se lance alors dans des études de droit complétées de deux licences de philosophie à Paris.


En 1949 elle rentre au barreau de Tunis. Son objectif dès lors sera de lutter contre les injustices et de défendre les plus faibles. D’abord en accompagnant des militants indépendantistes tunisiens puis algériens. Elle affronte des menaces de morts en dénonçant les tortures et viols perpétrés par l’armée française lors de la guerre d’Algérie. Plusieurs de ses collègues avocats seront assassinés en défendant des membres du FLN pendant cette période.


Après son installation en France, elle se bat pour l’abolition de la peine de mort.


Mais la lutte qui lui tient le plus à cœur et à laquelle elle consacrera une grande partie de sa carrière est la défense des droits des femmes.


Mise en lumière par le procès de Bobigny en 1972 lorsqu’elle défend 5 femmes accusées d’avortement illégal. Elle décide avec son association « Choisir la cause des femmes » de médiatiser ce procès pour lui donner une portée politique en montrant l’injustice faite aux femmes et en demandant la légalisation de l’avortement. C’est dans ce contexte que viendront témoigner à la barre de nombreuses personnalités comme Michel Rocard ou Simone de Beauvoir. La principale accusée sera relaxée.


Trois ans plus tard, suite aux très fortes mobilisations des différentes associations féministes (Choisir, MLAC, Planning familial…), la loi Veil sera promulguée.


Consciente de la nécessité de faire évoluer la loi française afin d’arracher de nouveaux droits pour les femmes, elle se lancera par la suite dans une carrière politique. D’abord députée de l’Isère à l’assemblée nationale, elle se heurte à une très forte misogynie de la part des autres députés (même au sein de son groupe parlementaire PS). Elle siègera ensuite à l’UNESCO puis à l’ONU.


Portée par une détermination sans faille, Gisèle Halimi restera à jamais une personnalité féministe marquante du XXème siècle ! Ses victoires ont fait avancer significativement les droits des femmes en France.


« Se battre est un devoir; tendre la main aux autres femmes une responsabilité; convaincre les hommes de la justesse de la cause une nécessité. »

Parce qu’aujourd’hui encore, les conquis féministes restent menacés et parce qu’il reste tant à gagner en France et dans le monde pour atteindre l’égalité, c’est dorénavant à nous tous.tes de continuer le combat ! Rejoignez-nous !

Pour aller plus loin

Le documentaire France télévisons "Il suffit d'écouter les femmes" : ces paroles célèbres ont été prononcées par Simone Veil lorsqu'elle défendait sa loi sur l'avortement, en 1974, devant l'Assemblée nationale. Pour la première fois, des femmes qui ont eu recours à un avortement clandestin dans la France d'avant 1975 évoquent leur vécu douloureux, libératoire ou traumatisant. Ces témoignages émouvants permettent de découvrir la diversité incroyable des moyens employés, les dangers encourus, la participation des enfants, le rôle des hommes, celui des médecins, parfois même les violences commises sur les femmes.

https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/6808333-il-suffit-d-ecouter-les-femmes.html

Le podcast de France Culture "La Série Documentaire" questionne le droit à l'avortement, sa place dans la médecine, son histoire, et l’adhésion ou le refus des médecins face à l’avortement. En quatre épisodes.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-avortement-le-pouvoir-du-medecin

Cet article vous est proposé par Lisa AYRAULT.

Un chef d'orchestre de renommée internationale, toujours entre deux villes.


Un tromboniste d'une fanfare dans une bourgade minière touchée par la désindustrialisation.


Deux vies opposées ; un fil conducteur, la musique.


Une comédie sociologique qui malgré une France divisée, fracturée, met en lumière les liens humains du milieu ouvrier et surtout l'union possible des classes sociales à travers deux frères qui se découvrent et se trouvent pour affronter leur destin.

Film d'Emmanuel COURCOL, avec Benjamin LAVERNHE et Pierre LOTIN.

Cet article vous est proposé par Anita ROUSSELOT.

Une zone à défendre, une production Disney qui nous parle d'extrême gauche !

Si la "Zone à défendre" (ZAD pour les intimes) n'est finalement que le décor du drame que les protagonistes vivent, le sujet est suffisamment rare dans le cinéma pour le signaler.

Dans cette ZAD, on suit deux personnages que tout semble opposer et pourtant…
Greg, le policier de la DGSI, infiltré et carriériste rencontre Myriam, militante écologiste et ZADiste. Leur histoire à travers eux et les enjeux de ces résistances du XXIe siècle, nous offrent une fiction tendre et percutante.

Sans tomber dans les clichés médiatiques et sans concessions face à la violence étatique, "Une zone à défendre" ne nous plonge pas très loin dans les enjeux politiques. Et c'est peut-être la critique qu'on peut lui faire.

Incarné par Lyna Khoudri et François Civil, scénario et réalisation de Romain Cogitore.

L’utopie est un genre littéraire ancien. Le mot lui-même est inventé par Thomas More dans les années 1515. Il est formé du préfixe « ou » ou « eu » en grec qui signifie respectivement « pas » ou « heureux » et du suffixe « topos » qui signifie « lieu » en grec. L’utopie est donc un « lieu heureux » ou « lieu parfait » mais aussi un « lieu qui n’existe pas ».

C’est très tôt une méthode pour projeter des fonctionnements sociaux différents, idéalisés. C’est aussi un outil de critique des modèles existants. À noter que toutes les premières utopies, bien avant le XIXe siècles proposent des fonctionnements sociétaux collectivistes et mettent à mal la propriété privée capitaliste.

La dystopie utilise le préfixe « dys » qui signifie « mal » ou malheur » et, de nouveau, le suffixe « topos ». On a donc « lieu de malheur ». La dystopie (aussi appeler contre utopie) utilise la même matrice que l’utopie avec la description d’un monde parfait ou idéal, mais s’attache à en chercher les limites ou à mettre en garde sur les dérives de ces sociétés. L’origine des contre-utopies est intimement liée aux dérives totalitaires des régimes du XXe siècle, notamment le stalinisme. Sou couvert d’un idéal d’égalité, et de justice sociale prôné par le marxisme, les apparatchiks du régime pseudo-communiste de l’URSS ont mis en place un régime autoritaire.

À noter qu’aucune utopie ou contre-utopie ne présente un régime ultralibéral et capitaliste dans son modèle économique d'une société parfaite !

Les vertus de ce genre littéraire, au-delà de la distraction toujours bienvenue, sont l’exploration de modèles sociétaux différents, la projection dans des systèmes économiques inédits et le questionnement de nos fonctionnements actuels.

À travers la description de société présentée comme idéale, on explore aussi la complexité de cet « idéal » et les limites que cela peut engendrer.

Nombre de contre-utopies sont aussi des mises en garde. On peut citer le très célèbre « 1984 » de G. ORWELL. Celui-ci nous alertait déjà en 1949 sur l’hypersurveillance des citoyens et sur le dévoiement des médias pour servir la cause d’une minorité #Bolloré #CNew #BFM #Hanouna.

Contrairement à la science-fiction, qui nous transporte dans des mondes souvent éloignés, tant d'un point de vue technologique que temporel, les dystopies sont généralement plus proches de nous dans le temps et axent leurs innovations davantage sur les relations sociétales que sur la technologie.

Le syndicat CGT du CHMS vous propose une toute petite sélection composée de 5 ouvrages dystopiques :

« Nous Autres » de E. ZAMIATINE 1920

Une des premières dystopies, ce roman à la qualité littéraire indéniable nous offre une vision bienvenue sur la transgression aux règles absurdes.

Dans une société assujettie au bonheur infaillible et obligatoire, alors que la dernière de toutes les révolutions possibles a eu lieu, les Hommes, enfermés sous une cité de verre, sont devenus des Numéros. Ceux-ci paient de leur vie le moindre écart à l'ordre établi contre lequel, malgré tout, une poignée de dissidents va s'insurger. Le personnage principal, D-503, est le constructeur de "l'Intégrale", un vaisseau spatial qui a pour mission : répandre dans l'espace la parole du Bienfaiteur. Il tient un journal à la gloire de ce monde aseptisé. Une rencontre le projettera hors de ces certitudes. Il deviendra le témoin d'une insurrection qui va peu à peu le transformer.

« Le meilleur des mondes » de A. HUXLEY 1931

Un des plus célèbre roman de dystopie. il aborde l'eugénisme, la manipulation dès l'enfance, la béatitude chimique et d'autres thèmes qui trouvent encore aujourd'hui un écho.

Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle. La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant, mais vrai. Dans une réserve du Nouveau-Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence.

« La guerre des Salamandre » de K. CAPEK 1936

Un ouvrage plus discret et aussi dans une veine plus fictionnelle que les autres ouvrages présentés ici. Il explore le thème de l'altérité, du rapport aux autres cultures et des mécanismes de domination.

Lorsque Jan van Toch, capitaine de navire hollandais, découvre, à l’ouest de Sumatra, une espèce de salamandre douée d’une certaine forme d’intelligence et susceptible de l’aider dans l’exploitation des perles, il est loin d’imaginer que cette découverte sera à l’origine d’un bouleversement complet de l’ordre mondial.

« 1984 » de G. ORWELL 1949

Mille fois cité, parfois galvaudé, cet ouvrage prend une résonance terrifiante dans notre société post COVID ou les expérimentations sur la surveillance de masse, la "double pensée" et la novlangue, sont devenues une réalité.

Année 1984 en Océanie. 1984 ? C'est en tout cas ce qu'il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été oblitéré et réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d'être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Il n'est pas une âme dont il ne puisse connaître les pensées. On ne peut se fier à personne et les enfants sont encore les meilleurs espions qui soient. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime de Big Brother. La plupart des Océaniens n'y voient guère à redire, surtout les plus jeunes qui n'ont pas connu l'époque de leurs grands-parents et le sens initial du mot "libre". Winston refuse cependant de perdre espoir. Il entame une liaison secrète et hautement dangereuse avec l'insoumise Julia et tous deux vont tenter d'intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille.

« Fahrenheit 451 » de R. BRADBURY 1953

Dans ce roman dérangeant, écrit après la seconde guerre mondiale et l'horreur du nazisme, en pleine guerre froide, l'auteur explore les thèmes de la censure et du contrôle de l'information des médias.

Dans une société futuriste, les pompiers n'éteignent plus les incendies, mais sont chargés de brûler livres et bibliothèques. Un jour, l'un d'entre eux, Guy Montag, découvre le plaisir de la lecture, et entre ainsi en résistance.

D’autres œuvres (beaucoup plus anciennes ou, beaucoup plus récentes) en lien avec notre thème :

  • « L’Utopie » de T. MORE 1516

    L'ouvrage d'origine, qui déroute par ses idées socialistes (dans le sens noble du terme, pas dans la référence à F. HOLLANDE...), nous offre une expression unique des prémices des idées des lumières.

  • « La cité du soleil » de T. CAMPANELLA 1602

    Presque 100 ans après l'Utopie, ce moine Italien s'essaye à l'exercice de la critique de son époque à travers un dialogue entre un de ses contemporain et un aventurier qui aurait trouvé un pays merveilleux baigné de soleil.

  •  « L’orange mécanique » de A. BURGESS 1962

    Mondialement connu grâce au film de S. KUBRIK, ce roman sombre s'apparente plus à une critique acerbe de nos sociétés qu'à une contre-utopie. Il trouve pourtant sa place dans le questionnement politique de la gestion de la violence dans la société.

  • « Soleil vert » de H. HARRISON 1966

    Sur le thème de la gestion des personnes âgés dans un contexte de rationnement des ressources, ce roman policier très sombre pousse l'âgisme dans ces dernières limites. Adapté en 1973 au cinéma dans une version légèrement différente.

  • « La servante écarlate » de M. ATWOOD 1985

    Adapté en série, cette œuvre glaçante explore le thème de l'égalité entre les femmes et les hommes, la procréation et, évidement, le contrôle des corps et des esprits.

  • « Hunger Games » de S. COLLINS 2008

    Popularisé par son adaptation en film, cet ouvrage cherche à pousser l'idéologie du sacrifice et de la résilience dans sa version la plus extrême.

Dans notre rubrique culturelle, nous vous proposons aujourd'hui :

Machine, une série à ne pas manquer sur Arte TV

Cette série de 6 épisodes, diffusée par Arte TV, est présentée par les auteurs comme un mélange de politique et de Kung-fu. Derrière cette présentation originale se cache une exploration approfondie des thèmes de la lutte des classes, du marxisme, de la désindustrialisation, des méfaits de la mondialisation, de l'autogestion en entreprise, de la rédemption et de la solidarité, le tout agrémenté d'une touche de Kung-fu.

Dans une petite ville française semblable à tant d'autres, une jeune femme au passé douloureux se présente comme intérimaire dans une entreprise de fabrication de machines à laver. Elle est rapidement prise en main par JP, un ancien de l'usine aux tendances marxistes prononcées. Elle se retrouve alors plongée au cœur d'un conflit social.

Portée à l'écran avec talent par Margot Bancilhon et Joey Starr dans les rôles principaux, cette série, qui n'épargne pas la CGT, nous a convaincus par ses choix scénaristiques audacieux, ses dialogues savoureux et ses personnages riches. À regarder sans modération !

Réalisée par Fred Grivois sur un scénario de Thomas Bidegain et Fred Grivois.

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