Annonces du Premier ministre

Sans surprise et dans la droite ligne des politiques menées sous la présidence actuelle, le Premier ministre, fier de lui, a présenté son programme de destruction méthodique des services publics.

Après 8 ans de cadeaux fiscaux, de réduction des cotisations patronales et de "politique de l'offre", le constat est amer. La politique du "ruissellement" n'est qu'un dogme libéral moins crédible que la résurrection de Jésus ! (Voir à ce sujet l'article de Médiapart ici.)

Lorsqu'on constate un déficit, deux choix s'offrent à nous : réduire les dépenses ou augmenter les recettes. Les gouvernements successifs du président Macron ont choisi de… réduire les recettes ! Comme la CGT le dénonce depuis des années, la fuite en avant du capital pour sauver son modèle délétère fait payer la facture aux travailleurs.

Dans ce contexte, ne tirant aucune leçon des échecs de sa politique passée, sourd à la souffrance des soignants, aveugle à l'inefficacité de sa réforme des retraites, Bayrou et Macron s'enfoncent plus loin dans le mensonge de l'urgence austéritaire.

Pour les fonctionnaires hospitaliers, la pilule serait bien dure à avaler :

  • gel du point d'indice (donc de nos salaires), des pensions de retraite, des prestations sociales (aide au logement, allocation familiale…).
  • Augmentation de la CSG (prélevée sur nos salaires), mais pas de taxe Zucman pour les plus riches ! (Vidéo explicative ici)
  • Deux jours fériés supprimés !
  • Déremboursements des médicaments et des consultations ajoutés à un gel du budget des services publics, c'est encore plus de mesures d'économie sur le fonctionnement de l'hôpital.
  • 3000 postes de fonctionnaires en moins. À l'hôpital, nous sommes des fonctionnaires ! Nous sommes concernés en premier lieu.
  • Toujours la volonté de "simplifier" le droit du travail, qui se traduit toujours par moins de protections pour les salariés et moins de contraintes pour nos employeurs.

La CGT dénonce !

La CGT, au niveau local et national, dénonce la politique dramatique du gouvernement.

Chaque syndiqué peut agir en militant et en diffusant ces informations autour de lui. En participant aux mobilisations (la CGT Santé action sociale appelle à un grand rassemblement le 9 octobre à Paris).

Chaque citoyen peut agir pour sauver notre système de santé public, en écrivant à nos députés, à nos sénateurs sensés nous représenter.

Pour le budget militaire, de l'argent, il y en a. Les dividendes versés aux actionnaires n'ont jamais été aussi élevés. Le problème ne vient pas de la dépense, il vient du partage des richesses.

"Des sous pour la Sécu, pas pour les Obus."

Les articles L 827-1 à L827-3 du code de la fonction publique ont instauré la participation de l’employeur public à la protection sociale complémentaire (appelée aussi mutuelle).

Le montant de la participation de l'employeur (donc du CHMS) ne pourra pas être inférieur à 50 % de la cotisation permettant de bénéficier au minimum des garanties suivantes :

  • Intégralité du ticket modérateur sur les consultations, actes et prestations remboursables par l'Assurance maladie. Cependant, des exceptions peuvent exister.
  • Totalité du forfait journalier hospitalier en cas d'hospitalisation.
  • Frais dentaires (prothèses et orthodontie) à hauteur de 125 % du tarif conventionnel.
  • Frais d'optique de manière forfaitaire par période de 2 ans (annuellement pour les enfants ou en cas d'évolution de la vue) avec un minimum de prise en charge fixé à 100 € pour une correction simple, 150 € (voire 200 €) pour une correction complexe.

La mise en place de cette participation devait se faire au 1ᵉʳ janvier 2026, la négociation se faisant au niveau national.

À cause de l’instabilité politique, de la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron, de la volonté de maintenir un gouvernement en minorité… L’application sera en toute probabilité reportée au 1er Janvier 2027

Texte du code de la santé publique

Le congé parental est un droit accordé aux agents publics (fonctionnaires et contractuels) leur permettant d'interrompre temporairement leur activité professionnelle pour s'occuper de leur enfant après une naissance ou une adoption.

Contrairement à ce qui a pu être retourné par la direction des ressources humaines à des agents, le congé parental ne doit pas obligatoirement commencer immédiatement après le congé de maternité, de paternité ou d'adoption1. La formulation "le cas échéant" dans le Code général de la fonction publique2 confirme cette souplesse. Vous pouvez le débuter à tout moment avant le 3ᵉ anniversaire de l'enfant, mais il doit être pris de manière continue, sans fractionnement.

Modalités pratiques :

  • Accordé par périodes de 2 à 6 mois renouvelables
  • Demande initiale à présenter au moins 2 mois avant le début souhaité
  • Demandes de renouvellement à soumettre au moins 1 mois avant la fin de la période en cours
  • Non rémunéré, mais possibilité de percevoir la Prestation Partagée d'Éducation de l'enfant (PreParE)

Impact sur la carrière :

  • Période assimilée à des services effectifs pour les fonctionnaires
  • Prise en compte pour l'avancement d'échelon et de grade dans la limite de 5 ans
  • Prise en compte pour la retraite dans la limite de 3 ans par enfant

Si l'administration vous certifie le contraire, contactez-nous, nous vous aiderons à faire respecter vos droits ! Il n'y a aucun texte qui dit le contraire !

  1. https://www.justice.fr/fiche/conge-parental-fonction-publique ↩︎
  2. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000044416551/LEGISCTA000044422961/ ↩︎

Cette année, la CGT fête ses 130 ans ! Dans ce contexte, France Télévisions a commandé un film à Gilles PERRET.

Le réalisateur a choisi notre syndicat pour réaliser un portrait d'une de nos militantes syndiquées. Il est venu tourner des images dans l'hôpital la semaine dernière.

Crédit photo : Marion RICHOUX

Nous sommes particulièrement enthousiastes de la visibilité de notre syndicat, de ses luttes et de ses revendications.

Rendez-vous en fin d'année pour la diffusion, nous vous tiendrons informés.

Une fête d'anniversaire

Le congrès fondateur de la CGT a eu lieu le 23 septembre 1895. Premier syndicat constitué en France, la CGT a une histoire riche et intense.

C'est donc les 130 ans de notre confédération, l'occasion de regarder avec fierté les victoires et les luttes du passé, mais aussi de se projeter sur les luttes à venir.

L'union départementale CGT Savoie propose une journée de fête le 27 septembre à la salle François Mitterrand de Montmélian.

Le 31 mars dernier, dans le cadre du préavis de grève du 3 avril, les représentants CGT ont rencontré le Directeur Général, le Directeur des Ressources Humaines (DRH) et la Coordinatrice générale des Soins (DS). Les échanges ont porté sur le Plan de Sauvegarde des Investissements et des Projets (PSIP) et ses implications sur le fonctionnement des remplacements du personnel.

La CGT a rappelé qu'aucun représentant du personnel n'a été consulté ni même associé lors de la construction du PSIP. Pour la CGT, la seule information de ce plan ne peut être considérée comme un "dialogue".

La direction a tenu à rappeler son effort de transparence et la poursuite des recrutements. Elle a reconnu l'impossibilité de mettre en œuvre certaines mesures que nous considérons comme problématiques, dès le 1ᵉʳ avril, indiquant que cette date visait davantage à établir un calendrier "idéal" qu'une date butoir.

La direction concède qu'aucune mesure du PSIP ne sera mise en place dans l'immédiat sans consultation des représentants du personnel.

Si la CGT se réjouit de la transparence et valorise la volonté de consulter les organisations syndicales représentatives, nous ne pouvons nous résoudre à n'être qu'une chambre d'enregistrement.

Si la CGT reconnaît que le directeur n'a pas, à lui tout seul, décidé de ce PSIP, nous regrettons que parmi toutes les personnes qui ont construit ce plan, aucune ne soit légitimement représentante du personnel. Pourtant, ce même personnel sera le principal impacté par les mesures de réduction des remplacements.

La CGT, toujours dans la volonté d'engager une négociation, est restée ouverte aux propositions de rencontre. Mais nous attendons de la direction une part active dans cette relation et pas seulement une écoute silencieuse de nos déclarations (cf. FSSSCT de mars) ni que l'initiative du suivi du PSIP dépende des questions des représentants CGT. L'équipe de direction porte ce plan, elle porte son déploiement.

Concernant la communication, tout en partageant le constat de la circulation de nombreuses informations erronées, la direction maintient cependant sa position actuelle de ne pas communiquer davantage pour le moment. La CGT considère que l'absence de précisions sur les mesures envisagées est à l'origine d'inquiétude et favorise la propagation de rumeurs.

La CGT continuera, comme elle l'a fait jusqu'à présent, à diffuser les informations jugées fiables et étayées dont elle disposera. Le manque de détails sur la mise en place des mesures les plus problématiques ne sera pas un frein pour lutter contre celles qui nous paraissent les plus préjudiciables pour la qualité des soins.

La conception du dialogue selon la CGT repose sur un échange et une réponse aux questions posées de part et d'autre.

Lors de cette rencontre, nous avons fait valoir nos revendications. Nous avons alerté la direction sur l'importance de nous associer en amont des projets afin que notre expertise puisse être prise en compte dans la construction des projets. Nous avons rappelé notre légitimité et le rôle que nous remplissons dans l'institution.

Nous considérerons que notre démarche s'inscrit dans une cohérence et une continuité des échanges en instance (cf. procès-verbal du CSE de décembre 2024 et février 2025).

La CNRACL, un acteur central dans la retraite des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux, traverse une crise sans précédent. Ce déficit, souvent simplifié comme une conséquence démographique, est en réalité aggravé par des décisions politiques qui impactent lourdement son fonctionnement.

Une précarisation croissante de l’emploi public

Depuis 2005, la fonction publique est sous pression. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 a permis aux employeurs publics de remplacer des emplois statutaires par des agents contractuels. Entre 2016 et 2022, le taux d’emplois contractuels est passé de 17 % à 22 %. Ces choix ont privé la CNRACL de recettes importantes, car les contractuels ne cotisent pas au même régime. Cette précarité croissante affecte non seulement la sécurité des employés, mais aussi la santé financière de la caisse.

Des services publics sous-financés

Les employeurs de la fonction publique, qu'il s'agisse des hôpitaux ou des collectivités locales, peinent à maintenir un niveau de financement adéquat. La perte des financements locaux, couplée à l'augmentation des charges transférées depuis l’État, pousse les établissements publics à rechercher des économies. Cela se traduit par des recrutements massifs de contractuels, qui coûtent moins cher à court terme mais fragilisent la pérennité de la CNRACL.

Le gel salarial : une politique coûteuse pour les retraites

Le gel du point d'indice des salaires des fonctionnaires a privé la caisse d’un milliard d’euros de recettes annuelles. Les décisions répétées de gel affaiblissent non seulement le pouvoir d'achat des fonctionnaires, mais aussi la capacité de financement des régimes de retraite.

L’endettement de la CNRACL : une spirale alarmante

Depuis 2018, la CNRACL emprunte chaque année pour verser les pensions. Avec des taux d'intérêt en hausse, la dette de la caisse pourrait dépasser les cotisations d'ici 2027. Cette dépendance à l’emprunt est une bombe à retardement qui pourrait menacer l’avenir des pensions.

Les solutions proposées par la CGT

Pour répondre à cette crise, la CGT préconise des réformes ambitieuses :

  • Titularisation des agents contractuels : réduire la précarité et renforcer la base de cotisation de la CNRACL.
  • Financement renforcé des services publics : augmenter les dotations et réinstaurer une fiscalité locale adaptée.
  • Revalorisation des pensions : intégrer les primes dans le calcul des retraites et reconnaître la pénibilité des métiers avec des départs anticipés.

Investir dans la CNRACL pour préserver la fonction publique

La crise actuelle n’est pas une fatalité. Avec des choix politiques responsables et une volonté de renforcer les services publics, il est possible de redresser la situation de la CNRACL.

Introduction

Le CHMS se gargarise depuis longtemps d'être parmi les rares hôpitaux à l'équilibre financier. Mais l'année 2024 est une année qui marque le début des ennuis.

Depuis plus de 30 ans, les politiques successives d'économie sur le dos du service public ont creusé la tombe des soins de qualité. La tristement célèbre T2A1, qui instaure un financement à l'activité, nous amène à la situation que nous vivons aujourd'hui. Structurellement, le calcul des budgets alloués aux hôpitaux publics les conduit, petit à petit, vers un déficit fondamental.

Depuis l'élection d'Emmanuel MACRON, le phénomène s'accélère et les derniers budgets de la sécurité sociale (PLFSS) ont signé le glas de l'équilibre pour l'hôpital public.

Le CHMS projette maintenant un déficit sur son budget de 14 millions d'euros qui peut s'expliquer par :

  • L'inflation qui grimpe plus que les budgets
  • Les revalorisations salariales payées par l'hôpital mais non compensées par l'ARS
  • Les variations de l'activité à cause du manque de personnel
  • Le financement des EHPAD publics

Plan de Sauvegarde des Investissements et des Projets

Alarmé par ce constat, le directeur et son directoire et la CME2 ont, sans consulter les syndicats, construit un programme. Intitulé « Plan de Sauvegarde des Projets et des Investissements » (PSIP), ils ont clairement choisi leur priorité.

La qualité des soins ? La mission de service public ? L'accessibilité des soins ? L'attractivité ?
Non, les investissements avant tout !

Alors la machine est en marche, l'information est donnée aux cadres supérieurs, à la commission médicale d'établissement et finalement aux représentants du personnel.

C'est en décembre, en CSE3, que nous apprenons les mesures envisagées pour "sauver" les investissements. L'ordre du jour prévoyait seulement 15 minutes sur une présentation du PSIP, sans même savoir à quoi cet acronyme correspond, sans document préalable.

Monsieur CHAMBAZ, le directeur de l'établissement, nous faisait l'honneur de sa présence – ce qui n'était pas arrivé de toute l'année – et nous a fait défiler 30 pages de graphiques et de chiffres. Noyé sous la novlangue du "new public management4", se dessine un projet : celui de demander aux agents des efforts, encore, pour réduire ce déficit.

Selon l'approche gestionnaire du directoire, le calcul est simple : la masse salariale est un des plus gros points de dépenses. Le budget de remplacement est une des plus grosses parties de ce budget. Donc, mathématiquement, si l'hôpital remplace moins, il y a moins de dépenses ! Fin du problème.

Évidemment, dans ce calcul simpliste, la dimension humaine n'a pas sa place. C'est considérer les agents comme une masse (salariale) informe, sans visage, chaque ASH capable de remplacer n'importe quel poste de son grade (de brancardière à agent de service), chaque secrétaire capable d'être dans n'importe quel service et, évidemment, chaque soignant interchangeable.

En passant rapidement sur les mesures, monsieur CHAMBAZ invoque l'union sacrée de tous pour éviter une mise sous tutelle de l'Agence Régionale de Santé (ARS) et pour "ne pas toucher à l'emploi"… Il nous présente sa solution comme la seule viable et, tout en reconnaissant l'exigence de sacrifice, il compte sur chacun pour porter ses mesures.

Malgré les conditions de présentation, la pression pour nous faire adhérer à ses idées, la CGT identifie très vite les limites des mesures proposées. Nous avons dès cette présentation alerté sur les effets dramatiques qu'une réduction du remplacement engendrerait sur le personnel. Sur la fragilité des propositions dans l'état, la CGT a demandé sans délai une rencontre spécifique pour que la direction expose avec plus de précision la temporalité et les modes de déploiement de ce projet. Avant de quitter l'instance en cours de route, monsieur CHAMBAZ s'est engagé à nous tenir informés sans délai.

Le dialogue social ? C'est dépassé.

« Les promesses n'engagent que ceux qui y croient », nous dit l'adage. L'annonce du PSIP s'est faite en décembre. Est venu le temps de la certification et toujours le silence de la direction. Mais la CGT ne reste pas les bras croisés. Nous avons suivi et informé sur le sujet et, dès février, nous sommes revenus vers la direction en CSE pour les mettre face à leurs responsabilités. Nous avons exigé la transparence et la communication sur leur projet, nous avons ouvert la porte au dialogue sans renier nos mises en garde. Notre message est clair : limiter le paiement des heures supplémentaires désengagera les agents de l'auto-remplacement. Diminuer la présence de personnel dégradera la qualité des soins. Multiplier les journées en sous-effectif épuisera les équipes et nuira gravement à l'attractivité. Exiger plus des travailleurs qui ont déjà tant donné pour le COVID, qui sont victimes de la réforme des retraites et qui sortent lessivés de la mascarade de la certification est un message au mieux dangereux, au pire délétère.

Seulement, cette direction n'aime pas qu'on lui pointe les limites et l'irréalité de ses idées. Alors, sans cesser d'attendre notre soutien inconditionnel (une habitude que la CFDT leur a donnée5), ils se refusent à communiquer, ils esquivent nos questions, ils reportent nos rencontres…

Aujourd'hui, la CGT assume sa position : nous avons favorisé le dialogue et la négociation aussi loin qu'il nous semblait raisonnable. Nous avons sans ambages porté les inquiétudes des agents, des ouvriers aux cadres. Nous avons porté des propositions concrètes.

Force est de constater que la direction n'accorde pas de place à l'avis des représentants du personnel. Le choix du directeur et de son directoire est clair : faire peser le poids de ce déficit sur la qualité des soins et sur les agents plutôt que réclamer son dû à l'ARS et militer avec ses représentants (la FHF6 par exemple) pour des budgets à la hauteur des besoins des hôpitaux publics.

Et maintenant ?

La suite dépend de vous, de nous et de ce que collectivement nous pouvons construire. La CGT lance une campagne de communication et d'information. Parce que donner un chèque en blanc pour les mesures du PSIP ne fait pas partie de notre façon d'agir. Parce que cette situation ne peut pas reposer sur les agents, parce que les choix politiques doivent être explicites.

Aujourd'hui, le CHMS est victime des choix des gouvernements successifs : pas de soins sans budget. 30 ans d'amélioration des organisations, de mutualisation des moyens, de virage ambulatoire, de new public management ont clairement atteint leurs limites. Les sacrifices du personnel hospitalier ont permis de maintenir l'accès aux soins de qualité, mais jusqu'à quand ?

D'autres choix sont possibles. Au niveau local, on parle peu du recours régulier de la direction à des cabinets conseils. Selon nos estimations, ce budget représente pas loin de 250 000€ sur 3 ans. Au niveau départemental, monsieur NEUDER, en visite à Moûtiers, a sorti 6 millions d'euros pour reconstruire "l'hôpital de 927".

Au niveau national, les exonérations des cotisations sociales représentent 75 milliards d'euros8 !

Au niveau national, la CGT, en intersyndicale (CGT, UNSA, FSU et Solidaire), appelle à une journée de grève et d'action le 3 avril sur des revendications en lien avec le maintien et l'amélioration du service public. Au niveau local, nous relayerons vos revendications contre le PSIP.

Conclusion

La CGT refuse de céder au fatalisme, nous refusons la position de la direction qui voudrait nous faire croire qu'il n'y a pas d'alternatives. Certains choix se font au ministère, d'autres se font au Tétras. Aucun de ces choix n'est inéluctable et la CGT, au niveau local et national, porte des alternatives et des propositions concrètes pour faire vivre les services publics de soin.

Nous avons besoin de vous pour revendiquer de meilleures conditions de travail, une vraie reconnaissance de notre valeur et de notre engagement, et une autre gouvernance de l'hôpital public qui laisse réellement la parole aux agents et à leurs représentants.

  1. T2A = Tarification À l'Activité, voir l'analyse de la Cour des comptes. ↩︎
  2. CME = Commission Médicale d'Etablissement ↩︎
  3. CSE = Comité Social d'Etablissement, c'est l'espace de rencontre entre les représentants élus du personnel et la direction. ↩︎
  4. Type de gestion des services publics qui s'inspire des pratiques des grands groupes du privé. ↩︎
  5. Voir les procès-verbaux des dernières instances, la CFDT remercie systématiquement la direction pour des actions qui nous semblent au mieux perfectibles, au pire inutiles pour les agents. ↩︎
  6. La Fédération Hospitalière Française est l'association des directions et des CME des hôpitaux publics ; elle a un poids indéniable auprès du gouvernement. Son président, A. ROBINET, est aussi élu Horizon, un des partis de la majorité présidentielle. ↩︎
  7. Article du Dauphiné Libéré sur la visite du ministre. ↩︎
  8. Article Vie Publique sur le coût des exonérations de cotisations patronales. ↩︎

Le lundi 3 Mars à 20h30 au cinéma L'astrée de Chambéry, la CGT du CHMS et la CGT du CHS organisent une soirée projection du film "Au boulot !" au tarif unique de 2€.

S'en suivra un temps d'échange convivial en présence de Gilles Perret et de l'équipe syndicale des deux hôpitaux.

Venez nombreux !

Le gouvernement a récemment annoncé une réforme visant à réduire l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires, la faisant passer de 100 % à 90 % du salaire pour les arrêts de courte durée. Présentée comme une mesure nécessaire pour réaliser des économies budgétaires, cette initiative n'est pas du tout du goût de votre syndicat et des agents publics. Mais au-delà de la contestation, une question centrale se pose : cette réforme est-elle réellement justifiée ?

Un nouvel effort pour les fonctionnaires

L'argument principal avancé pour justifier cette réforme est la nécessité de réaliser 900 millions d’euros d’économies pour les finances publiques. Or, cette économie se fait une fois de plus sur le dos des fonctionnaires, sans aucune compensation prévue.

En clair, cette réforme revient à appauvrir une fois de plus les agents publics sous couvert d'un "effort".

Une aggravation du pouvoir d'achat

Les fonctionnaires ont déjà subi plusieurs mesures de rigueur ces dernières années, notamment le gel du point d’indice et la suppression de certains dispositifs de compensation salariale. Cette réduction de l’indemnisation des arrêts maladie constitue une nouvelle attaque contre leur pouvoir d’achat.

Une mesure inefficace contre les arrêts abusifs

Un autre argument avancé est celui de la lutte contre les arrêts maladie abusifs. Or, aucune étude sérieuse ne démontre que les agents publics se mettraient plus en arrêt que dans d'autres secteurs. Par ailleurs, si l’objectif est de limiter les abus, il existe d’autres solutions, comme un renforcement des contrôles médicaux. Punir l’ensemble des fonctionnaires pour quelques cas isolés d’abus est une approche injuste et inefficace.

Pourquoi cette réforme est-elle une erreur ?

  • Elle impose un effort financier unilatéral aux agents publics sans compensation.
  • Elle s’inscrit dans une logique comptable qui ignore l’impact social et humain.
  • Elle ne s’attaque pas aux véritables leviers de lutte contre les arrêts maladie abusifs.

Conclusion : une attaque injustifiée contre les fonctionnaires

À la CGT du CHMS, nous pensons qu'il serait plus juste d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des fonctionnaires. Cette réforme ne résoudra ni les problèmes budgétaires ni ceux liés aux arrêts maladie, mais elle contribuera à creuser davantage les inégalités et à dégrader le moral des agents. Il est donc essentiel de s’y opposer et de défendre un modèle plus juste pour tous.

50 ans de légalisation de l’IVG en France, ça se fête !

La promulgation de la Loi Veil du 17/01/1975 a été une étape décisive dans la lutte des femmes à disposer de leurs corps librement et sans contrainte.
Grâce à la mobilisation et à la détermination des mouvements féministes, l’IVG est remboursée partiellement en 1982 puis totalement en 2012. Le délai légal est rallongé de 10 à 12 semaines de grossesse en 2001 puis de 12 à 14 en 2022.
L’entrée de l’IVG dans la constitution en 2024 a rendu plus difficile l’interdiction ou la restriction d’accès à cette dernière par un potentiel futur gouvernement anti-IVG. La Pologne, la Hongrie et les États-Unis sont des exemples navrants de la nécessité d'une telle mesure…

Mais malgré cette inscription à la constitution française, des menaces très réelles persistent :

  • Risque de rupture de stock des 2 médicaments utilisés lors des IVG.
    À l’heure actuelle, les 2 médicaments nécessaires pour une IVG sont détenus par un seul laboratoire : "Nordic Pharma" (détenu en majorité par des actionnaires américains…).
    Une rupture de ces médicaments est déjà apparue en 2023 suite à un retard de livraison des principes actifs. En 2018, le prix du misoprostol a été multiplié par 10…
    Le Haut Conseil à l’égalité demande depuis 2023 au gouvernement français de retrouver une souveraineté de production de ces 2 médicaments.
  • Difficultés d’accès aux centres d’IVG :
    Le Planning familial déplore la fermeture de centres IVG tous les ans (130 centres fermés en 15 ans par manque de moyens financiers ou humains).
    Des inégalités entre les territoires se développent. Les délais pour obtenir des rendez-vous se rallongent.
    Sous couvert de la double clause de conscience, les centres d’IVG et les maternités ont de plus en plus de mal à recruter des gynécologues obstétriciens acceptant de les pratiquer.
  • La désinformation portée par les groupes anti-IVG envahit internet et les réseaux sociaux, touchant de plus en plus de jeunes femmes. Que ce soit à travers des faux numéros verts et des faux sites internet par exemple. Ces lobbys sont très puissants car soutenus par de généreux financeurs.

La CGT revendique l’allongement du délai légal de l’IVG, l’abolition de la double clause de conscience et la suppression des zones blanches dans les territoires.
La CGT prend toute sa part dans la lutte pour défendre l’accès à l’IVG, notamment dans le cadre du collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! » et au quotidien en coordination avec les organisations qui luttent dans le domaine de la santé et des droits des femmes, au niveau national et au niveau local.
Restons vigilants et continuons le combat, aujourd’hui comme demain, tous.tes ensemble!
Rejoignez-nous !

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